La Transat

Traversée de l'océan Atlantique, 15 jours sur l'eau de roulis, de sel,

de pêche, d'étoiles et de gâteaux pour parcourir

les 2100 miles qui nous séparent des Caraïbes…

dernier mouillage, amarinage

Nous faisons une petite navigation de quelques heures seulement depuis Mindelo pour s'arrêter à Tarrafal de Santo Antão. Ce village situé à l'extrémité ouest de cette île, belle et montagneuse, est difficile d'accès depuis la terre. Il faut compter une bonne après-midi de 4x4 sur la piste rocailleuse pour parvenir jusqu'au petit bourg qui dégringole des falaises. Dans la paroi ocre, tâche de vert qui suit la rivière. Mais en bateau ce n'est pas bien loin et sous le vent, par beau temps, il est un parfait mouillage perdu. Vennec, déjà venu à deux reprises, voulait nous faire découvrir la magie du lieu. Il nous fait miroiter et saliver à l'évocation du restaurant réservé pour le dîner et de son seau de punch servit à 17h sur la terrasse dominant la plage. Malheureusement, à l'arrivée une méchante houle nous empêche de débarquer, les vagues s'écrasent violement sur la plage de galet qui roulent dans un bruit de tonnerre. Moi je l'aurais bien tenté mais il semble que je sois complétement inconsciente. Nous verrons donc avec une immense frustration le doux breuvage servit sous nos yeux sans pouvoir se le mettre sous la langue. Les vagues se forment vraiment pas loin de l'arrière du bateau, un petit gouffre se creuse à chaque fois, c'est assez impressionnant de se voir dessiner le vide si proche. Je ne veux jamais vivre de tempête en mer, s'il-vous-plaît.

 

Arnaud, dont la passion pêche commence dès maintenant, dégotera tout de même un morceau de poisson frais. Il ira le chercher à la nage auprès des pêcheurs au gros, nos voisins de mouillage.

L'arrêt est tellement rouleur qu'il a l'avantage de commencer à nous amariner pour la traversée. 

au fil de l'alizée, le grand bleu

Je ne vais pas vous ennuyer avec un récit au jour le jour cette fois-ci. De toute façon, il est bien difficile de suivre la ligne du temps à bord… J'étais déjà perdue dans les jours après une semaine de mer alors deux!

La transatlantique vaut de toute façon plus par son expérience faite de milliers de petites choses de l'océan et du ciel plutôt que par des journées mémorables. Chaque jour est identique dans sa globalité, chaque jour est différent dans l'infime. Le décor, sans cesse mouvant, reste pourtant le même : du bleu, du bleu, du bleu. 

Comme d'habitude, les deux premiers jours on s'adapte de nouveau à la vie en mer. Je resterai nauséeuse plus longtemps que d'habitude mais en plus léger. Notre quotidien pour la quinzaine à venir est fait essentiellement de pêche, de cuisine, de lecture, de sieste et d'apéro. La bière de 18h, chère à Vennec, marque le décompte des jours.

Un phare dans l'océan. 

La pêche

Nous sommes donc quatre à bord : Vennec, le capitaine, Arnaud, le pêcheur, Cédric, l'ambianceur et Moi. Nous avons la chance d'avoir un pêcheur dans l'équipage ce qui nous vaudra plusieurs kilos de poissons et une bonne dose d'animation, bienvenue à bord. Parce que c'est pas qu'on s'emmerde à force mais le temps perds de ses dimensions réelles dans la houle continuelle et l'alizée bien installé… Il semble que nous soyons montés à bord de l'occident express, on glisse sur des rails qui courent, invisibles, sous l'eau ; tout droit vers l'ouest, à huis clos sur le petit bateau jaune. La pêche c'est donc l'une des activités principales de la vie à bord. Quel leurre? Quel poisson? Et quand ça mord c'est branle-bas le combat sur le pont, il faut libérer la jupe, aller chercher le crochet et le lambic, sortir les couteaux et la planche à découper… Arnaud est un passionné. Infatigable dans l'élaboration de nouveaux leurres, plus colorés les uns que les autres, le bien nommé "leurre carnaval" rapportera son lot de dorades. Il fait même dans la récup en utilisant nos papiers de papillotes Révillons. Elles étaient pour Noël mais nous sommes tombés dans le paquet… En tout je ne sais même plus bien combien de poissons nous avons pêchés mais il y a au moins trois belles dorades coryphènes de presque 1 mètre. Il semble n'y avoir que ça dans cet océan. Nous sommes passés pas loin d'un thon que j'ai eu la chance de voir, en chasse, sauter après la ligne mais la dorade a mordu à l'hameçon avant. Et puis bien sûr, il y a eu ce mastodonte d'1m35 et plus de 20kg. Ce thazard noir, appelé "wahoo" en cap verdien, qui était le clou du spectacle pêche de toute la traversée. Pendant sa remontée à bord, l'animal a réussi à sectionner un bout du rail de la Grand Voile et faire une grande entaille dans la sacoche de protection de la planche de kite. Il y avait tellement à manger sur celui-ci qu'Arnaud a mis à saler et séché une bonne partie des filets. Ils ont finis accrochés sous le portique arrière, guirlande de la mer devenue familière au fil des quarts de nuit. 

La cuisine

Etroitement liée à la première activité, la pêche. On fera un peu de tout, du poisson grillé, du poisson mariné (le meilleur et puis plus frais que ça, tu meurs), du poisson en soupe froide, des sushis (délice!)... Bref du poisson, du poisson. 

 

J'avais prévu quelques recettes de gâteaux. Je peut dire que j'ai réalisé mon premier marbré au milieu de l'Atlantique ; ça fait son petit effet. Et puis bien sûr mes basiques, le fondant chocolat-gingembre et les crêpes, avec vue océanique, ça aussi ça y change le goût. L'avantage de la cuisine c'est que ça occupe un bon bout de temps - sacrée organisation entre le roulis et le plan de travail réduit - et ça ajoute des points de vie à tout l'équipage. 

 

Hors pêche et pâtisseries, nous avons manqué de frais, on aurait pu embarquer bien plus de fruits et légumes et nous le regretterons un peu. Enfin, on se débrouille avec toutes les conserves à bord, pâtes, riz, semoule et patates dans les fonds. Une seule fois, ma salade en cours de préparation vole sur les planchers sur un coup de roulis appuyé. C'est le jeu, il faut composer avec les mouvements du bateau, les départs au surf et la houle croisée. Du coup, tout prends du temps en cuisine, il faut tenir le manche de la casserole pendant les 20 min de cuisson du riz car malgré les bloque-casseroles et la gazinière sur cardan, ça ne suffit pas à compenser les brusques mouvements du navire. Et si la salade peut voler, nous n'avons pas trop envie de voir l'eau en ébullition se renverser… 

Vigilance constante

Nous sommes quatre adultes. Vennec fait le choix de ne pas faire de quart de nuit pour assurer la journée, ce qui ne l'empêche pas de faire ses petites rondes et d'être sur le pont à chaque réglage de voile. Nous sommes donc trois pour assurer la veille de 20h à 8h du matin. Trois tranches de quatre heures. Le minuit-quatre pique un peu mais c'est seulement toutes les trois nuits du coup et dans la journée, nous sommes assez tranquilles. Ca tourne pas mal, je crois que chacun y trouve son compte dans cette organisation et nous fonctionnerons ainsi jusqu'à l'arrivée sans trop de fatigue accumulée. De toute façon, le traffic sur l'eau est quasi inexistant. Nous ne croiserons que quelques grosses unités, cargos ou remorqueurs. Pas de voiliers, à part au départ.

 

Il semble que cet océan soit vide. Vide de bateaux, vide d'animaux. A part les bancs de poissons-volants qui ratent parfois leur coup et viennent frétiller sur le pont, les dorades en bout de ligne, nous ne verront quasi rien pendant ces quinze jours de mer. J'avoue que je serai un peu déçue… Les cabrioles d'un groupe de dauphins et le croisement d'une bande de globicéphales faisant route les deux premiers jours me laisseront sur ma faim. Car après, plus rien. Les vagues et les étoiles. C'est tout. Il me semble arriver juste après le Big Bang. De l'eau et du ciel, rien d'autre. Les dauphins du premier jour nous ont offert tout de même un bien joli spectacle, je ne les avais jamais vu sauter si haut… 

La navigation

Elle sera tranquille. Bon je ne vous embêterais pas avec le déroulé technique et météo détaillé de la traversée. On dira que nous avons du vent, tout le temps. De la houle également. Pas trop de grains, pas trop de sargasses (des algues qui peuvent dériver par plaque et qui peuvent être embêtantes). Pas de grosses avaries à déclarer, ni de trop gros temps, même si ça s'est corsé un peu sur la fin. Nous avons quand même cassé l'attache à l'étrave du gennaker le premier jour. Elle avait du être fragilisée aux pontons de Mindelo et n'a pas résistée à la poussée des 17 nœuds… On jouait avec la limite de ses capacités. A 48h de l'arrivée, le pilote auto nous lâche. Il était déjà bien capricieux pendant la traversée jusqu'au Cap Vert. Il mettait parfois plusieurs minutes à retrouver le cap sur des départs au surf. Le voilà maintenant qui décroche toutes les 10 min. Arnaud et Cédric ont eu une nuit éprouvante avec des grains, la houle s'est creusée et le vent a forci, avec des rafales à plus de 30 nœuds. Ca ne tombe jamais pendant mes quarts, chanceuse! Nous tournons autour des 20-25 nœuds bien établis dans des creux de 3-4m. Pendant deux heures, Vennec joue les génies réparateurs dans la soute pendant que je barre. Il réussira finalement à identifier la panne et à la réparer. Une histoire de jeu entre le vérin du pilote et le safran. Il reprend un à un les pas de vis à la lime pour que le tout croche comme il faut. Et ça marche! Nous sommes tous bien soulagés de ne pas avoir à barrer jusqu'à la fin. 

Nous hésitions sur notre atterrissage, ce sera finalement la Barbade. Parce que nous avons le temps et que l'avarie pilote nous a décidés à choisir la terre la plus proche.

Une journée en mer

A 7h30, le capitaine fait tourner le moteur une heure pour maintenir les batteries. Les panneaux solaires ne suffisent pas à recharger les batteries pour le frigo - que l'on coupe la nuit - et surtout le pilote. Je me lève vers 9h. Les autres en sont souvent à leur deuxième café. Vennec a déjà déjeuné, il aime manger seul le matin m'a-t-il dit. Cédric et Arnaud m'accompagnent souvent à la vue de mes céréales ou biscottes beurrées. Arnaud est quasiment toujours debout. Selon les quarts, Cédric dort encore. Vers 11h30/midi, Vennec se met à la cuisine, c'est souvent lui le midi. Arnaud pêche ; quand ça mord, il cuisine aussi. Car c'est un pêcheur qui a aussi été poissonnier ; lever les filets et la bonne cuisine de la mer ça le connaît. Moi je fais les petites mains avec Cédric qui coach en plus. Ensuite, c'est la sieste. La plupart du temps, Arnaud et Cédric restent sur le pont alors que Vennec et moi préférons l'intérieur. Question de place, de confort et de chaleur. Dans l'aprem, il y a souvent une activité quelconque à faire pour le capitaine : écoper les fonds, lire les instructions nautiques des mouillages d'arrivée, faire un état des lieux des stocks… 

 

A 18h c'est l'heure de l'apéro. La fameuse bière tant attendue, suivie d'un petit rhum, exceptionnellement de deux. au début, nous étions calé avec le coucher du soleil, maintenant il fait nuit déjà. Nous nous décalons d'une heure tous les 4 jours pour arriver à peu près avec la bonne heure aux Caraïbes.

Puis c'est le repas du soir et le début des quarts.

 

Je viens de prendre le mien. Il est minuit quarante. Il y autour de 17 noeuds, vent arrière, tirant vers l'est, à surveiller car même avec le génois tangonné il ne faut pas qu'il remonte sur l'autre amure à babord. Je mets +10° au cap pour ne pas être à contre. Nous faisons du 295. Plein Ouest. C'est le 8ème jour. Nous sommes au beau milieu de l'océan. A plus de mille miles de tout côte.

Tout le monde me demande si je n'avais pas peur d'être si loin de tout, entourée seulement d'eau. A vrai dire, non, je n'ai pas peur. Je ne sais pas si c'est une question d'habitude ou de raison - après tout nous avons un téléphone satellite, des vivres, de l'eau et un canot de survie - mais j'ai du mal à intégrer l'espace vide que je ne vois pas. La ligne d'horizon reste la même. C'est seulement les points reportés sur la carte qui permettent de mesurer notre éloignement au monde. Et tout ces petits points sur le papier, ce n'est pas vraiment concret.

 

Nous avons d'ailleurs franchi la moitié ce matin, à présent nous voici plus proche de l'Amérique que de l'Afrique. L'équivalent d'un Douarnenez-Madrid? Des mouettes des îles, type paille-en-queue ont fait leur apparition et le vent se fait plus chaud. Vennec se fout de notre gueule avec nos harnachements de nuit ; et le mien est encore assez soft : chaussettes-chaussures-pantalon-pull-veste coupe vent. Les gars sont tout en ciré : salopette, dessous techniques et grosse veste de quart. L'attirail leur a été prêté par Fanch, leur pote skipper.

 

A part les oiseaux et la température qui monte rien ne laisse deviner que nous changeons de continent. L'immensité mouvante qui nous entoure est la même. Ce roulis inlassable qui nous pousse vers les îles du soleil. 

Le roulis…

Qu'est-ce que serait la traversée sans le roulis? On ne sait pas, on n'est pas à bord d'un cata! Et encore… je suis sûre qu'elles tanguent aussi leur caravanes… Le roulis c'est en premier lieu les jurons en cuisine. Une belle volée dans le carré pour Arnaud qui signera l'arrêt de mort du porte-crayons. Parfois nous partons à 30 ou 40° sur le côté dans un surf de biais, puis le cul du bateau s'appuie lourdement du même bord dans le creux pour être violemment renvoyé sur sa route ou plus loin à la crête suivante. Montée. Creux. Et le RM qui s'agite d'un bord de l'autre. Le roulis c'est la tasse de café à surveiller, le verre de jus d'orange à ne pas lâcher. La poêle sur le feu, la porte qui fait gling gling, les patates… n'importe quoi qui s'envoient en l'air. C'est cette bastaque qui ne tient pas et qui claque à surveiller. C'est l'origine de n'importe quel bruit à identifier : l'équerre de la table du carré, la cafetière dans l'évier… C'est le roulis. 

Parfois, nous prenons la vague parfaitement dans l'axe et dans un instant d'apesanteur nous filons droit. Moment de grâce.

Comment on s'occupe...

La transat donne du temps. Du temps pour rêver. Quinze jours dans un espace très limité à quatre, il faut quand même de quoi s'occuper l'esprit. Personnellement, larver à rêver, ça me plaît mais il existe quand même d'autres petites distractions.

La nuit tu étudies tes constellations : j'ajoute le taureau, Castor & Pollux, Capella, le Cocher et ses chevreaux, le Grand Chien, Persée, le Lièvre et Pégase à la liste de mes reconnaissances astronomiques. Ca occupe une bonne partie, en plus des lectures.

La lecture, autre activité phare sur un bateau qui navigue. Je me plongerai dans le Bombay des années 80's au travers des 880 pages du roman autobiographique Shantaram de Gregory David Roberts. L'histoire d'une vie hors du commun d'un jeune camé australien condamné à une lourde peine de prison pour vol à main armée. Il s'évade et trouve refuge en exil dans les bidonvilles et la mafia indienne. Passionnant. Gabriel Garcia Marquez et Saint Exupéry - merveilleuse redécouverte, mon auteur préféré - seront mes autres lectures jusqu'à la Barbade.

Un jour, c'est activité matelotage et ce foutu nœud de chaise qui reste incompréhensible au commun des mortels - je crois que ça y est, je l'ai! On fait des pommes de touline comme en colo et des bracelets en dyneema.

Un autre, c'est peinture. Arnaud, l'artiste du bord a comme moi emmené sa palette d'aquarelle. J'écris, Cédric aussi. Je prends des photos tandis que Cédric filme chaque jour un élément de la vie du bord.

Encore un autre, c'est activité douche. On sort le savon d'eau de mer et ça prend bien plus d'une heure de se laver et de se rincer à l'eau douce avec le brumisateur sur le pont qui tangue. Je pèle mais ça fait du bien! Mes cheveux avaient atteints un état d'absolue détresse. La poisse. Si l'on me demande le truc le plus chiant de la traversée, je répondrais le sel. Tout poisse. Au onzième jour plus rien n'est sec. Tu te lèves les pieds poisseux, tu te couches les pieds poisseux. Ce truc pègue comme du sirop et je ne supporte plus le drap qui colle. 

Et puis, certaines journées sont consacrées à ne strictement rien faire… Les heures défilent en une longue sieste éveillée à se raconter de belles histoires dans le cerveau et à observer le bleu des vagues, le ciseau des voiles et le vol des exocets.

Le poème

On a tellement de temps qu'on en fait même de la petite poésie :

 

La lune est pleine, mer.

A mille miles d'Afrique et d'Amérique

Voiles tangonnées sous la voie lactée

Et les feux filants d'Orion et Cassiopée.

Houle inlassable roule le bateau étoile.

A bord, exercices de matelotage

Essence de rhum dans son sillage.

Dans l'huis-clos du bateau

Que seul trouble un paille-en-queue, l'oiseau

C'est pâtisserie hauturière et à dix-huit-heures, la bière.

Ca pêche et ça poisse, wahoo séché en bandoulière.

Les jours se noient.

Evènements, si peu soient-ils, dilués dans la routine.

Sous les coups de roulis, la bastaque claque,

Un grincement dans la penderie

Et les verres s'envoient en l'air.

Le temps d'un instant seulement

Dans l'immensité en mouvement 

Nous voici suspendus par les haubans

Immobiles.

A l'équilibre pour une seconde,

Nous filons droit.

Droit vers la Caraïbe.

See you on the other side

La Barbade se profile. Je viens de lire La longue route de Moitessier et j'ai peine à imaginer la sensation de poser pied à terre après dix mois sur les océans. Après quinze jours ce n'est pas transcendant mais tout de même, on est heureux que la plage soit là, qu'elle soit si belle en blanc. Que les cocotiers fassent leur travail d'image d'épinal et que l'eau soit si chaude à présent. On aura goûté le sel des Caraïbes avant de poser le pied sur la terre ferme. On débouche le champagne et on sort le foie gras. Nous voici de l'autre côté. C'est la même petite victoire intérieure, le même sentiment de douce fierté - relativisée bien sûr mais bien ancrée dans le cœur quand même - que le jour où nous sommes entrés dans Osh avec Tom, nous deux sur nos vélos après avoir franchi les montagnes khirghizes. Il n'y avait pas de mot pour celui-là, cette fois-ci il existe : nous sommes devenus des atlanticos et c'est assez chouette pour boire sa coupe avec un grand sourire.

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Commentaires: 3
  • #1

    papa (lundi, 10 février 2020 13:17)

    Bravo ma Lara,

    Enfin un récit de transat pas chiant !
    Bravo aussi au pécheur...
    Bon, depuis je vois sur insta que tu profites des antilles.
    A bientôt au Mexique...

  • #2

    Maraouté (mardi, 11 février 2020 21:49)

    Merci Papa!
    A bientôt, c'est tout proche, j'ai tellement hâte de vous voir ♥️
    Bis

  • #3

    Vennec (vendredi, 14 février 2020 12:57)

    C'est bien vrai : un récit beaucoup moins chiant que ne le fut la transat !
    Sérieusement c'est très juste et très bien écrit. On a exactement vécu ça.
    Merci d'avoir été là, Lara.